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    L'histoire n’est bien souvent qu’une psyché à deux faces
    Triste de temps en temps et gai parfois
    Passant sans crier gare des fous rires aux grimaces
    Du mutisme accablant aux grands éclats de voix


    Elle trompe de son mieux l'audacieux et son double
    Celui qui ne connaît pas tout son devoir par cœur
    Qui s'égare en chemin ou nage en eaux troubles
    Dans les noirs roulis d’un océan d’horreurs


    Le destin ne prévient pas quand il quitte la pièce
    Et ne suspend pas à l'abaisser de rideau
    Tel un abbé soudain qui abandonne sa messe
    Sans avoir drainé son quota de crédo


    Elle est ce céleste oiseau qui doucement s'envole
    Énamouré éprit de multiples saisons
    Cette biche en peur sautant les herbes folles
    Pour tenter d’échapper aux griffes des furibonds


    Elle se moque de nous et pourtant comme on l’aime
    Toujours, on veut la garder toujours, on la défend
    Jusqu’à lui faire un abri aux tables de nos poèmes
    Pareil à l'innocent berceau que l’on offre à l’enfant


    Et quand viendra le matin où trompés par nos forces
    Dominés par le temps nous devrons la quitter
    Nous laisserons gravé sur le bois d’une écorce
    Nos noms entrelacés à tout jamais sculptés.

     

    Numéro du détenteur - 00049736
     

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    ©(¸.•´ (¸.•´ .•´ : (´¸.•*´¯`*•--> © Flo

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    Tu m'as dit tant de mots,
    Je ne disais rien,
    Et je les gardais, les rangeais,
    Dans ma malle à secrets, ma malle à regrets...
    Puis je les relisais, les assemblais...

    Tu m'as dit tant de mots
    Que tu ne me dis plus.

    Alors j'ai ressorti tes mots
    j'ai tressé des guirlandes, j'en ai fait des offrandes
    j'en ai fait des colliers, de perles à bon Dieu
    Des colliers d'amour, colliers de toujours
    J'en ai tissé des cordes, des cordes devenir
    Des cordes à aimer...des cordes à oublier
    Et puis je t'ai aimé et tu m'as oubliée...

    Tu me disais,
    Je t'aime, tu me disais des choses,
    Tu me prenais la main,
    Tu me prenais les lèvres,
    Tu me prenais le corps...
    Et je ne disais rien.

    Maintenant,
    Tu ne me prends plus rien.

    Alors j'ai ressorti
    Ma malle aux souvenirs
    j'ai ressorti les choses qui furent nous,
    j'ai ressorti ta main posée sur moi
    J'ai sorti tes lèvres sur les miennes

    j'ai sorti les mots que tu ne dis plus,
    Les gestes que tu ne fais plus...

    Mais je garde les choses, je ressors de la malle
    Mais je garde ta main, je serre contre mon cœur
    Mais je garde tes lèvres, je me livre à toi
    Mais je garde ton corps...
    La malle est grande ouverte....

    Fallait pas dire,
    Fallait pas prendre,
    Fallait pas oser
    J'étais pas un jouet.

    Je verrai pour la malle...
    Je verrai pour les mots....
    Je verrai pour tes lèvres...
    Je verrai pour tes mains...

    Mais ne dis plus rien.

     

    Numéro du détenteur - 00049736


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    ©(¸.•´ (¸.•´ .•´ : (´¸.•*´¯`*•--> © Flo

     

     


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    L'autan n’est qu’un truand qui charrie les feuilles
    Les fumées de la ville et les rêves aussi
    L'autan n’est qu’un trafiquant qui passe et qui recueille
    Les rires de l'enfant qui jouaient avec lui


    Nul ne sait où il va et dans quelle tanière
    Il cache ses trésors, ceux qu’il nous a volés
    Peut-être y a-t-il un endroit un repaire
    Où il garde, craintif, ses mille et un mystères


    Qu’il nous vienne du Nord, chargé de lourdes rafales
    Qu’il souffle du Sud chargé de douces senteurs
    Il est ce flâneur avide de voyages
    Qui ne mollit jamais et qui n’a jamais peur


    Les jours de gros temps quand il gronde sa colère
    C’est qu’il s’est disputé par-delà l'océan
    Quand, l'été revenu il est brise légère
    C’est qu’il veut effleurer une fleur des champs


    Car il est tout l'autan aguicheur qui se donne
    Un despote sans coeur qui s’empare de nous
    Qui peut nous rendre fou mais à qui l’on pardonne
    Ses incartades de conduite et ses plus mauvais coups


    Je lui en ai donné des larmes et des défaites
    Je lui en ai écrit des romances, des chansons
    Où sont-elles à présent et en quelle autre fête
    Les a-t-il emporté traversant les saisons


    Si un jour en passant il vous siffle une aubade
    Qui sait si ce sont mes vers qu’il vous fredonnera
    Ils étaient là flânant dans mon esprit malade
    Il me les a volé mais jamais n’avouera.

     

    Numéro du détenteur - 00049736  


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    ©(¸.•´ (¸.•´ .•´ : (´¸.•*´¯`*•--> © Flo

     


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