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Je dédie cette histoire, à tous les enfants malades.
-Combien d'étoiles dans ton thé ?
L'infirmier posait parfois de drôles de questions aux matins de l'enfant encore engourdie dans sa nuit, et une odeur de thé qui passait sous son sommeil la sortait vers la vie.
- Deux, ou non, trois étoiles, s'il te plait, pour y entendre le cheval rouge, celui qui glisse dans le visage du soleil.
L'infirmier aimait poser des questions à cette enfant car ses réponses apportaient des images et un souffle qui le traversaient. L'enfant et l'infirmier se surprenaient sans cesse au jeu des questions réponses. Toujours un mot venait décoller, détourner et retrouver le vrai pourquoi. Ils s'émerveillaient l'un en l'autre.
L'infirmier, cette histoire de cheval, ça l'intéressait bougrement !
- Raconte-moi, ton cheval. Dis.
L'enfant ne savait pas raconter, elle préférait écouter ses histoires à lui, mais il insistait vraiment et n'en démordrait pas. On le voyait dans ses lèvres s'agrandissant sur sa pommette en point d'interrogation.
- Ce cheval était épuisé, parce qu'il voulait apprendre à voler, et ne savait pas qu'un cheval ne peut franchir les airs, ne peut se libérer du poids de la terre. Il était amoureux d¹une étoile, tu vois ...
- Mais, pourquoi la terre lui pesait, hein, ma voix marine ?
- A cause du poids de sucre dans le thé, à cause que la terre était trop sucrée. Lui, il voulait le sel de la vie, il voulait boire la mer et dans "le sel" il entendait "les ailes". Il pensait que l"étoile était salée, puisqu"elle planait, et ne voyait pas pourquoi, à lui, le sel lui serait interdit ...
Tu comprends, c'est une pensée de cheval rougie par cet ombrage d'astre auquel il était tant attaché.
Un jour où l'enfant saignait dans ses poumons, l'infirmier lui avait fait don d'un livre avec un beau dessin de cheval rouge et un petit poème à chanter.
L'enfant s'est prise de tendresse pour la chanson du cheval, et c'était leur secret . Ce matin là, l'infirmier avait sorti le livre de la table, tout en brandissant sa question. C'était un signe magique, l'heure de poursuivre le rêve. Tous les deux, ils tissaient une histoire, pour que le livre continue son chemin dans la vie et réveille l'enfant du cauchemar étouffant ses nuits et ses jours.
Contes pour enfants du monde.
Réédition
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Dans le jour qui s'éteint sur les steppes brûlantes
Est-ce le reflux qui gronde ou les flots
Soudainement, ouatés éclatent de merveilleux grelots
Résonnent dans la lumière quelques lamentations tremblantes
Un bruissement, des voix susurrent indolentes
À peine si l’on ouï d’acidulés sanglots
Tout à coup sous une rafale de vent du ressac aux ballots
Berce les boucles aux pampres pantelantes
Déclamant à la terre un long chant saccadé
Verges d’or, oriflammes blondes émoustillées sous le soleil
Gerbes penchées comme des flocons dans un souffle vermeil
Et glisse dans le silence un lent mouvement froissé.*´¨ )¸.•´¸.•´¨) ¸.•*¨)©(¸.•´ (¸.•´ .•´ : (´¸.•*´¯`*•--> © Flo
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L'aigrette vagabonde sur son carnet
Se fige quelquefois comme à regret
Le silence se fait lassant
Les mots deviennent angoissant
Il plie doucement le dos
Les coudes sur le bureau
Il mange son crayon
Ses mots ne sont qu'illusion
Il parle de la vie
Il conte des inepties
Il sait subjuguer les lecteurs
Grâce à son œil observateur
Ses personnages se figent parfois
S'évadent en sépia
Il corrige alors l'intrigue de son roman
L'histoire insensée d'amour et de jeunes amants.
*´¨ )¸.•´¸.•´¨) ¸.•*¨)©(¸.•´ (¸.•´ .•´ : (´¸.•*´¯`*•--> © Flo
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