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    En ce temps-là, il y avait au cœur de l'Armorique, une vaste forêt qui allait de Fougères à Quentin, de Corlay à Camors, et de Faouët à Redon. C'était la forêt de Brocéliande. Le vent y jouait constamment et les arbres s'inclinaient en des révérences sans fin, sur une étendue qui mesurait bien trente lieues de longueur et vingt de largeur.
    A travers cette forêt erraient des créatures extraordinaires comme fées et sylphes. Il y avait Dyonas, qui était filleul de Diane, la déesses des bois, et dont la fille, Viviane, rôdait jour et nuit parmi les arbres et s'amusait avec les papillons.
    Un jour qu’elle se trouvait assise près d'une source où les korrigans et les fées venaient habituellement se mirer, elle vit passer un très beau jeune homme, haut de taille et brun de cheveux, qui allait à pas de promenade, fredonnant pour lui-même. Arrivé près d'elle, il s'arrêta, s'appuyant sur une branche, et la salua, mais sans ajouter un mot de plus.
    C'était Merlin, qui sentait battre si fort son cœur devant la grande beauté de cette fille, qu'il redoutait de perdre sa liberté d'esprit. Eh oui ! Merlin savait qu'il venait de rencontrer Viviane, ils avait qu'il était désigné pour l’aimer et être aimé d'elle, et qu'il lui serait soumis entièrement dès qu'ils se seraient entretenus tous deux.
    Or, Viviane, comme toute femme, était curieuse, et elle lui demanda :
    - Qui êtes-vous, beau sire ?
    - Je suis un valet errant qui cherche le maître qui m'apprenne mon métier.
    - Peut-on savoir quel métier ?
    Merlin s'assit au bord de la source, prenant place auprès de Viviane, et répondit :
    - Par exemple, à soulever un château fort, fut-il assiégé par des soldats. Ou bien marcher sur un étang sans se mouiller les pieds, ou bien encore à faire naître une rivière et beaucoup d'autres choses....
    Viviane battit des mains :
    - Quel beau métier ! Ah ! je voudrais vous voir à l’œuvre. Je serais alors votre amie, en tout bien tout honneur, ajouta-t-elle, coquette.
    A ces mots s'augmenta l'émoi de Merlin, qui accepta de lui montrer une partie de ses jeux et de ses talents. Il y mit pourtant une condition :
    - Que j'aie votre amour, sans vous demander plus.
    Viviane jura qu'elle y consentait. Alors, avec la branche sur laquelle il s'appuyait, Merlin traça un cercle sur le sol. Ce geste étonna Viviane : elle promenait ses yeux autour d'elle et en voyait rien d’extraordinaire, mais, quelques secondes plus tard surgirent de belles dames et de beaux messieurs qui faisaient une grande ronde et chantaient joyeusement. Certains se mirent à danser sous les arbres soudainement chargés de fruits, tandis qu'au loin se profilait un château devant lequel s'étendait une pelouse avec de grands parterres de fleurs. On eût dit que Merlin avait fait naître le paradis.
    Fascinée, Viviane observait lentement toutes choses, s'arrêtant devant les danseurs, tentant de fredonner leurs refrains.
    - Que vous en semble ? dit Merlin. Êtes-vous toujours prête à tenir votre serment ?
    - Certes, Messire, et de cœur je vous appartiens. Mais vous ne m'avez encore rien appris....
    - je le ferai un jour, c'est promis.
    Dès que la lune brilla, les belles dames et leurs cavaliers disparurent, ainsi que le château, seul demeura le verger, à la prière de Viviane, qui le nomma "Repaire de joie et de liesse".
    - Maintenant, dit Merlin, je dois partir...
    - Êtes-vous donc si pressé de me quitter ? Et sans m'avoir rien enseigné encore...
    - Il faut du temps, gentille Damoiselle...
    Mais Viviane voulait connaître tout de suite le secret de Merlin : elle était prête à demeurer là toute la nuit et même à consentir à tout ce que Merlin exigerait, quand elle saurait comment on accomplissait de tels prodiges.
    Alors Merlin lui expliqua la manière de faire couler une rivière où il lui plairait. Viviane contemplait cette eau merveilleuse avec extase, après avoir écrit la recette sur un parchemin. A peine s'aperçut-elle que Merlin la saluait en lui promettant de revenir bientôt.

    Références: Légendes des Chevaliers de la Table Ronde
    par Laurence Camieglieri
    Aux Éditions Nathan

     


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    Il était une fois un homme pauvre qui pour survenir vendait du bois et de la paille. Il parvenait ainsi à obtenir un peu de pain et de fromage pour lui et sa fille unique. Un jour, alors qu'il passait sur le port, il vit le roi qui, debout sur son bateau, tenait à la main une manne remplie de pièces d'or. Il proposait des énigmes à son peuple et promettait à celui qui pourrait les résoudre l'ensemble de ce trésor. Hélas ! les questions étaient telles que personne n'y parvint. Le pauvre homme essaya, réfléchit, tourna mille fois les questions dans sa tête mais ne trouva rien. Il rentra chez lui, tout en rêvant à la manne pleine d'or. A peine entré, sa fille remarqua qu'il se passait quelque chose. Elle lui demanda :
    "Père, mon bon père, mais qu'as-tu donc? Ton regard est perdu dans des songes et tu rentres plus tard qu'à l'ordinaire. Que t'est-il arrivé?"
    "Ah! ma fille, répondit l'homme, je reviens du port où le roi propose des énigmes au peuple et promet à qui pourra les résoudre une manne pleine d'or. Si je pouvais résoudre ces trois énigmes, nous serions riches."
    "Dis-moi ces énigmes, mon bon père. Peut-être pourrai-je les résoudre et ramener un peu de lumière dans cette maison."
    "Volontiers. Voici la première : Qui embrasse le monde entier et ne rencontre personne qui lui ressemble?"
    "Mais c'est le soleil, dit la jeune fille. Il embrasse le monde entier et ne rencontre personne qui lui ressemble. Quelle est la deuxième?"
    "Qui est celle qui nourrit ses petits enfants et dévore les grands?"
    "Mais c'est la mer. Elle dévore les grands fleuves. Et quelle est la dernière?"
    "Quel est l'arbre à demi noir et à demi blanc?"
    "Mais c'est l'année, mon bon père, avec ses nuits et ses jours. Va, retourne sur le port et donne ces trois réponses au roi."
    L'homme courut au port, il s'agitait, levait les bras et, une fois arrivé, cria:
    "Je connais les réponses, noble sire!"
    Le roi incrédule écouta le pauvre homme. Lorsqu'il entendit les réponses, il regarda l'homme et dit:
    "Cela ne se peut. Ton cerveau vieux et fatigué ne pouvait trouver les solutions. Qui t'a donné les réponses?"
    Le vieillard se laissa tomber à genoux sur le sol et dit:
    "C'est ma fille, noble sire. Elle a résolu les énigmes."
    "C'est bien, dit le roi. J'aimerais voir, à présent, si ta fille est vraiment aussi spirituelle. Amène-la moi afin qu'elle tue cette pierre devant tout le peuple. Je veux qu'elle la tue de manière à ce que le sang en coule."
    Sur le port, les gens s'esclaffaient. Ils attendaient la fille du pauvre homme. Leur attente ne fut pas très longue. Déjà la fille s'avançait vers le roi, son couteau à la main.
    "Voici mon couteau, noble sire, je vais tuer ta pierre mais avant cela, il faut que tu lui donnes une âme, car seul ce qui est vivant saigne. Si après cela, je ne la tue pas, fais-moi couper la tête."
    Le roi rit à cette réponse et dit:
    "Je crois que tu es la plus intelligente de mon royaume."
    Et comme en plus d'être intelligente, la fille du pauvre homme était aussi très belle, le roi ajoute :
    "J'aimerais faire de toi ma reine. D'ici trois jours, tu devra être dans mon château. J'y mets cependant trois conditions : Tu dois chevaucher et ne pas chevaucher, m'apporter un cadeau et ne pas l'apporter. Nous tous, petits et grands, nous sortirons pour t'accueillir, et il te faudra amener les gens à te recevoir et pourtant à ne pas te recevoir."
    La jeune fille revint chez elle et demanda à son père de l'aider à attraper quatre lièvres et deux pigeons vivants. Au troisième jour, elle mit les lièvres dans un sac, les donna à porter à son père et dit:
    "Quand je te dirai de les laisser partir, fais-le!" De son côté, elle les deux pigeons, s'assit à califourchon sur une chèvre et s'en alla vers le château du roi.
    Entendant qu'elle approchait, le roi et toute sa maison sortirent de la ville à sa rencontre.
    Lorsque la jeune fille ne fut plus très loin et qu'elle aperçut les ministres, les hauts dignitaires et les courtisans, le peuple rassemblé, elle dit à son père de laisser s'en aller les lièvres. Aussitôt, tous se mirent à les poursuivre, afin de les rapporter. La jeune fille, assise à califourchon sur la chèvre, tantôt marchait sur ses pieds, la chèvre entre les jambes, tantôt, levait les pieds et chevauchait sur le dos de la chèvre. Elle s'avança vers le roi en tirant les deux pigeons de sa poche et les lui tendit. Au moment où il voulut s'en saisir, la fille ouvrit la main et les pigeons s'envolèrent.
    "Me voici, noble sire. Les gens m'ont reçu et pas reçu. Je t'ai apporté un cadeau et pas apporté. J'ai chevauché et pas chevauché."
    Le roi la souleva de la selle et dit:
    "Tu seras ma reine, car une femme intelligente m'est plus précieuse qu'une femme riche et de haute naissance. Je dois encore te faire promettre une chose: je voudrais qu'à aucun moment tu ne te mêles pas des affaires d'Etat, car je tiens à gouverner seul."
    La jeune fille lui promit et il vécurent un grand bonheur.
    Il arriva qu'un jour, alors que de pauvres paysans gardaient des chevaux dans la prairie, le roi vint à passer. Les paysans s'étaient endormis et un cheval s'élança sur le roi en tuant son cheval, une belle jument grise. Il entra dans une immense colère et ordonna qu'on jette les paysans en prison, en attendant de leur faire couper la tête.
    Un grand désespoir saisit les femmes des paysans qui ne voyaient d'autre solution que de s'adresser à la femme du roi qu'on disait bonne et sage. Elles arrivèrent près de la reine, tombèrent à genoux et la prièrent, au nom de Dieu et de leurs enfants, de les aider.
    "Que puis-je faire pour vous être utile ? Le roi m'a défendu de me mêler des affaires de l'Etat. Je ne peux que vous donner un conseil. Ce soir, placez-vous avec vos enfants sur la plage. Tenez-vous sous la fenêtre tournée du côté de la mer et pleurez, gémissez toute la nuit. Il ne recevra pas son soporifique et vous pourrez lui dire :
    "Le monstre marin est venu pour nous dévorer. Sauve-nous, ô noble sire. Nous prierons pour qu'une longue vie te soit accordée!"
    Il vous répondra:
    "Malheureuses, bien que je sois le roi, il n'est pas en mon pouvoir d'empêcher le monstre marin de tuer."
    Vous lui direz alors:
    "Ô noble sire, tu ne peux nous sauver du monstre marin, bien que tu sois le roi. Et tu veux faire tuer nos maris qui n'ont pas pu empêcher un cheval d'en tuer un autre."
    Et le roi vous dira:
    "Prenez cette clef, allez à la prison et délivrez les."
    Les femmes firent comme la reine le leur avait dit, et tout se passa exactement comme elle l'avait prédit. Le lendemain matin, en se réveillant, le roi dit à sa femme:
    "Tu peux me donner mon soporifique, afin que je rattrape le sommeil perdu. Lorsque je me réveillerai, je ne veux plus te voir au château. Tu a le droit d'emporter en partant ce qui t'est le plus cher et le plus précieux dans cette maison."
    "Bien volontiers, mon roi!"
    Elle lui présenta son verre d'eau. Il le but et s'endormit. La reine enveloppa soigneusement le roi dans une couverture, en fit un paquet et dit à son serviteur:
    "Emporte ce paquet dans la maison de mon père. Prends garde, il est rempli de porcelaine. Il faut le déposer doucement afin de ne rien casser."
    Elle s'en alla vers la maison de son père, et y arriva peu avant le réveil du roi. Lorsque celui-ci se réveilla dans un lit inconnu, dans une maison étrangère, il dit:
    "Où suis-je? Qui m'a apporté ici?"
    La reine lui répondit:
    "C'est moi, noble sire. Tu m'as permis d'emporter du château ce qui m'y était le plus cher et le plus précieux. Il n'y a pour moi rien de plus précieux que toi, mon roi."
    "Rentrons au château, ma mie, s'écria le roi en se levant. Il n'existe nulle part sur terre une femme plus spirituelle que toi, et je t'appartiens comme tu m'appartiens."
    Il l'emmena et rejoignit le château en sa compagnie. Ils y vécurent très heureux et qui sait s'ils ne vivent encore ?

    Conte pour enfants du monde

     


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    Pourquoi a-t-on appelé notre planète : TERRE DES HOMMES ?
    Parce que c'est impossible de faire : TAIRE DES FEMMES.

    La femme d'un point de vue mathématique :
    C'est l'addition des ennuis.
    La soustraction du porte-monnaie.
    La multiplication des ennemis.
    Et la division des hommes.


    Une femme essaye un nouveau maillot de bain. Elle se contemple longuement devant un miroir en faisant la moue.
    La vendeuse :
    - Vous savez le prix aussi est ridicule.

    Deux femmes discutent dans un café quand deux hommes rentrent.
    La première dit à l'autre :
    - C'est marrant, les deux hommes qui viennent de rentrer... et ben celui de gauche c'est mon mari et celui de droite mon amant.
    - C'est comique, moi c'est juste l'inverse !


    Un homme arrête son véhicule pour entamer la conversation avec une jolie femme plantée à un arrêt d'autobus.
    - Salut ! Je dois vous dire que vous êtes la plus jolie créature que j'aie jamais rencontrée.
    - Merci beaucoup, répond la dame.
    Le type enchaîne illico :
    - Je me demandais si vous accepteriez de coucher avec moi pour 1 million de dollars ?
    La jeune femme réfléchit un moment puis répond :
    - Oui, je coucherais avec vous pour un million de dollars.
    - Bien. Et pour cinq dollars ?
    - Cinq dollars ? Pour quel genre de femme me prenez-vous ?
    - Cela, nous venons de l'établir. Maintenant, nous ne faisons que marchander...


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