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Par Miss.Flo le 1 Février 2016 à 00:30
Nous cueillions des œillets, du bonheur et du thym
Et nous lavions nos pieds au sable de la dune
Puis, le soir déposant ses ombres de satin
Assis sous un grand pin nous parlions à la lune
La vie passait ainsi, ainsi passaient les jours
Égayés par les chants de la vague insolente
Qui nous parlait d’été, qui nous parlait d’amour
De désirs contenus et de passions naissantes
Parfois l’on croyait voir derrière les rochers
Une sirène nue jouant de la guitare,
Le soleil un peu chaud qui nous faisait rêver
Ou bien, la nuit venue, le rayon d’or du phare
Puis s’abattit sur nous l’année quatre-vingt deux
La maison fut vendue qui donnait sur la plage
Plus jamais les embruns ne mouillèrent nos jeux
Fuirent les goélands pour un autre voyage
Aujourd’hui quand le spleen m’empêche de dormir
Sans pinceaux ni couleurs j’imagine une toile
Deux gamins insouciants tissant des souvenirs
Qu’emporterait le vent dans son immense voile
Ondoyante elle donne un refuge à mes maux
Cette envie de revivre une dernière histoire
Qui parlerait de ciel, de filles, de bateaux
De baisers échangés et de serments à croire.
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Par Miss.Flo le 25 Janvier 2016 à 00:30
Mon enfance à moi c’était les herbes hautes, les collines
Non pas sur une tablette affalé au salon
C’était l’herbe des prés et la pêche à la ligne
Les jeux de cache-cache derrière des buissonsMon enfance à moi c’était la bonne confiture
Que ma mère tartinait sur un quignon de pain
Pas celles frelatées ces étranges mixtures
Achetés à bas prix dans les grands magasinsDans mon enfance à moi c’était la cour d’école
Une classe de silences un instituteur punisseur
Pas une école aseptisée où on récolte les heures de colle
Des pions à qui les élèves font peurDans mon enfance à moi c’était la Mobylette
Son moteur qui crachotait en grimpant au village
Pour les plus mal lotis juste une bicyclette
Pour sortir à la ville ne plus être très sageDans mon enfance à moi il y avait mon père
Qui gagnait juste assez pour nourrir la famille sous son toit
Qui voulait que je devienne maitresse ou fonctionnaire
Mais pas un ne sachant que faire de ses dix doigtsAinsi enfant pourtant j’étais heureuse quand même
La crise le chômage on en parlait jamais
Sur la cruche de lait on épurait et en buvait la crème
Puis on filait aux champs cueillir des bleuets.Numéro du détenteur - 00049736
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©(¸.•´ (¸.•´ .•´ : (´¸.•*´¯`*•--> © Flo
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Par Miss.Flo le 11 Janvier 2016 à 00:30
Angélus de dentelles
En plumes d'épigramme
Encrier de mutismesLocutions morcelées
Flamboiement d'oraisons
Et rosée de guipure volute qui danseBalade d'aphorismes
Tout en lisière du ru
Où l'amour se cache et cahoteJ'ai ramassé les milliers de feuillets
En ai cicatrisé les missives
Enluminé les silencesLa rémige a supplié
Mais l'aigrette droiture gorgée de mots
Lui a croqué des vérités.©
Numéro du détenteur - 00049736
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©(¸.•´ (¸.•´ .•´ : (´¸.•*´¯`*•--> © Flo
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