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    Tu approcheras éphémère vêtu d'herbage roussi
    Tu désigneras ta lagune, ses rives et ses collines
    Tu domineras ton azur, ton printemps, sa garrigue

    J'absoudrai l'escobarderie du temps présent
    L'aria de respirer parmi les fourberies
    La crainte de me blesser au schisme du caillou

    Tu m'apprendras le fondu des notes noires et blanches
    Tu seras l'instinct du présage qui s'égare
    Tu provoqueras des frissons  pas toujours très sages

    j'effleurerai comme un rayon les dryades du maquis
    Je me voilerai de chienlit et de vent tôt levé
    Je calquerai ton corps tout contre le mien serré

    Tu seras le débit de la lueur du phare
    Tu verseras tout ton amour en moi
    Tu me faucheras entre tes doux bras

    J'inonderai ton ventre d'ondes de plaisir
    J'évaserai ton coeur en arcs de lumière
    J'incendierai ta couche pour te voir chavirer

     

     

    Numéro du détenteur - 00049736 

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    ©(¸.•´ (¸.•´ .•´ : (´¸.•*´¯`*•--> © Flo

     

     

     

     

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    Je voudrais tant un jour réentendre ta voix
    Revenue on ne sait comment du sommeil éternel
    Et réécrire ce temps où tu roucoulais pour moi
    Quand mon azur se fardait de cirrus rebelles


    Surement alors je reprendrais ta main
    Assurément  nous ferions un merveilleux voyage
    Vers des contrées nouvelles, des horizons lointains
    Libres comme deux piafs dont on ouvre la cage

     
    J’aimerais que le firmament ouvre enfin sa prison
    T’attribue bienveillant  une paisible escapade
    Et que, dans les effluves d’une neuve saison
    Nous nous saoulâmes de vins à en être malades

     
    Puis si tu le voulais, dans ma couche te cacherais
    Comme l’on cache un faon que les braconniers poursuivent
    À l’abri des humains, dans le plus grand secret
    Pour qu’enfin près de moi, tu aimes, tu revives.

     

    Numéro du détenteur - 00049736  


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    J'écrirai ces mots y jaserai de toi
    Tu seras le géant de toute mon histoire
    Je ne sais qui tu es, fidèle ou hors la loi
    Mais qu’importe pour qui va quérir la gloire

     

    Tu seras ce pâtre qui garde son troupeau
    Ou bien ce compagnon prisonnier de sa chaîne
    Cet enfant affamé manquant de pain et d’eau
    Et n’espérant plus rien de la nature humaine

     

    Tu seras ce rentier qui gémît sur son sort
    Ce défenseur plaidant une mauvaise cause
    Cet homme révolté qui réclame la mort
    A croire que la vie, c’est vraiment pas grand chose

     

    Tu seras ce docte qu’on n’applaudira pas
    Cet artiste sans talent devenu une idole
    Ce mendiant qui chiale et vers moi tend les bras
    Sans jamais recevoir des badauds une obole

     

    Mais tu seras aussi l'amant chantant l’amour
    Face à tous les galeux qui agitent un glaive
    Celui que l’on nommera le ridicule de la cour
    Parce qu’il crie au fou tout n'est jamais que rêve

     

    Tu seras né là bas ou tu seras d'ici
    Jamais on ne verra de ta peau sa couleur
    Enfant mal aimé ou petit apprenti
    Dans ma plume battra un seul et même cœur

     

    J'écrirai cette histoire un peu comme un reflet
    Comme la foule qui tourne en millions de facettes
    La fourberie et la pureté savamment emmêlés
    La douleur et l'agonie, les rires et la fête.

     

    Numéro du détenteur - 00049736  



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